Il est toujours difficile de commencer le récit d'un voyage.... surtout lorsqu'il y a tellement de choses à raconter! Alors le plus simple reste de commencer par le début.
il est 14h et nous embarquons pour notre long périple. En effet, l'archipel d'Alor, situé à l'extrême est de l'indonésie, n'est pas réellement la destination touristique de masse. Aprés 11h d'avion, nous nous arrêtons pour 2h d'escale à Hong-Kong. Puis, encore 4h d'avion pour rejoindre Bali. Encore 1h30 de vol pour atteindre Kupang au Timor. Et ce n'est pas encore fini: 45 min pour enfin se poser à Kalabahi sur l'île d'Alor. Nous sommes récupérés par les contacts du resort qui nous emmènent à un petit port situé à 1h de route! Nous avons le plaisir de découvrir la conduite indonésienne: si les égyptiens m'avaient impressionnés sur le maniement du klaxon, les indonésiens sont les maîtres incontestés! J'ai du mal à regarder les paysages et je fixe la route en me préparant à un choc frontal qui n'aura heureusemment pas lieu (mais à une ou deux occasions, il s'en ait fallu de peu).Enfin, nous rencontrons le responsable du resort: Gilles qui nous attend avec son speed-boat. Eh oui! Maintenant, c'est 30 min de bateau qui nous attendent et que nous ferons escortés par les dauphins: un grand bravo pour le comité d'accueil. Avion, voiture, bateau....il ne manquait plus que finir à dos d'âne pour avoir utilisé tous les moyens de transport existants.
Le resort est situé sur une plage paradisiaque....on se sent à l'autre bout du monde (d'ailleurs, nous y sommes!). Les bungalows sont extrèmement confortables: électricité, eau courante, grand lit avec moustiquaire, salle de bain et toilettes, bref, rien ne manque. Neya, la femme de Gilles, nous gate tous les jours avec une cuisine savoureuse et saine.
Les plongées se succèdent à un rythme bien soutenu: deux plongées le matin, une sur le house-reef l'aprés-midi, et une plongée de nuit. Autant dire que je dormai bien le soir.
La plupart des sites sont constitués de grand tombant avec une vie incroyable: chaque cm² est recouvert par des organismes vivants plus colorés les uns que les autres. De par sa position géographique, les plus beaux sites se situent au niveau du détroit, entre l'île de Pura et celle de Pantar. Mais qui dit détroit, dit courant. Et ils peuvent être trés violents à Alor. Ils m'ont d'ailleurs extrêmement géné pour la photo macro. Mais s'il y a autant de vie, c'est aussi grâce au courant.
Les premiers jours ont été pour moi déconcertant: je ne sais plus où donner de la tête (ou des yeux plutot!), et je passe d'une patate de corail à une autre à la recherche de sujets bien précis (zébra crabe, crabe orang-outang, crevette empereur, etc...). Mais mon oeil novice ne débusquera aucun des sujets convoités. Du coup, trés peu de photos paradoxalement. Gilles sera d'un précieux secours.
Pourtant, les premiers frissons ne tarderont pas à venir: Gilles connait l'emplacement d'hippocampes pygmés: je suis aussi venu pour eux! Comment venir en Indonésie et ne pas repartir avec des photos de cet animal si attachant....et si photogénique.
Gilles connait l'emplacement pour deux espèces différentes. Je suis impressionné par les capacités de mimétisme de cet animal: le nez dessus, il m'arrivait de ne plus le voir et de le chercher du regard. Sans parler de sa taille: moins d'un centimètre.
Le house-reef situé juste en face du resort est somptueux: trois semaines ne suffirait pas pour en faire le tour. Le sable laisse la place au champ d'algues, puis les premières patates de corail apparaissent rapidement. A 150 m du bord se situe le house-reef proprement dit: un mur d'une trés grande richesse, parfait pour faire des photos d'ambiance tranquillement l'aprés-midi.
